LE JOYAU MARTINIQUAIS
À la fin du XVIIe siècle, le célèbre Père Labat, un jésuite à qui l'on doit la prolifération de la culture du sucre dans les Antilles françaises, était le curé de Macouba et exploitait une raffinerie de sucre dans sa maison le long de la rivière Roche. Antoine Leroux-Préville achète le domaine du Père Labat en 1790 et donne à la plantation le nom que nous lui connaissons aujourd'hui, Fonds-Préville. En 1845, les filles d'Antoine Leroux-Préville vendent la propriété à Jean-Marie Martin, négociant de Saint-Pierre et époux de Marie Ferment, fille d'un grand planteur de l'île. Jean-Marie Martin reconnaît la qualité supérieure de la canne à sucre qu'il trouve sur le domaine de Fonds-Préville et décide de cultiver correctement la canne à sucre uniquement pour la production de Rhum Agricole. Il construit une petite distillerie sur le domaine et appose ses initiales "J.M." sur les premiers fûts de chêne utilisés pour faire mûrir et transporter son rhum sur le marché. Depuis lors, ces deux lettres sont devenues et restent l'emblème du rhum le plus prestigieux et le plus supérieur connu en Martinique.
En 1914, Gustave Crassous de Médeuil, déjà propriétaire de la Maison Bellevue, achète l'Habitation Fonds-Préville. A partir de ce jour, la Maison Bellevue et Fonds-Préville deviennent une seule et même entité. Située au pied du volcan de la Montagne Pelée, la Distillerie Fonds-Préville reste la rhumerie la plus réputée de Martinique. Aujourd'hui, les héritiers de la famille Crassous de Médeuil continuent à fabriquer le rhum le plus supérieur du monde en respectant la tradition et la promesse de toujours produire un rhum agricole artisanal, à partir de la canne à sucre des plantations adjacentes de Bellevue et de Fonds-Préville.